Quand je suis toute seule comme ce soir, je me sens bien. Pas de chicanes,
pas obligée d’écouter ce que lui veut, pas à le regarder dormir sur le tapis du
salon et devoir lui faire à souper à l’heure qu’il décide. De toute façon quand
il est ici , c’est comme si j’étais seule. En fin de semaine on est allé fêter
chez nos amis. C’était la fête de notre chum.
Je lui ai fait un super gâteau au chocolat. On s’est régalés et on a bu
du vin et des Sex on the beach. J’étais pas mal paffe. On est resté couché et le lendemain on est
allé déjeuner dans un bon resto. On s’est promené dans les boutiques et je me
suis acheté du gel douche avec la crème pour le corps à l’odeur de pomelo. J’adore ça.
Ce soir je me suis dit que je ne devais pas boire de vin ni d’alcool.
Depuis un certain temps j’ai le gout de boire souvent. Moi qui ne buvais que
très rarement, depuis le retour de mes vacances j’ai pris gout au vin en
mangeant. Ça me fait peur…je ne veux pas
devenir accro .Mais j’avoue aimer ça. Ces temps-ci le fait de boire un ou deux
verres de vin me procure un certain bien-être. Je fuis, je sais, dans l’état
que me procure le vin ma peine. La peine d’avoir un couple sans saveur, sans
excitation, sans sensation. Un homme qui vie auprès de moi comme un frère, un
coloc. Il me dit qu’il m’aime et m’embrasse avant de s’endormir. Je me
conditionne tranquillement à n’avoir plus envie de lui. Je lui ai déjà dit mais
il me fait penser à une autruche, il se met la tête dans le sable et s’imagine
qu’en ne faisant rien, rien ne va être dérangé, rien ne va changer. Aucun
effort, aucun changement. Le changement ça fait peur. Je bois un verre ou deux
et je me fous de tout. C’est comme ça
que ça commence et j’ai peur. J’ai tellement besoin d’affection et d’amour…le
fait de me sentir en connexion avec quelqu’un d’autre me manque terriblement. Flâner
au lit en riant et en s’amusant pendant des heures…La chaleur d’un corps
amoureux qui me berce et m’entoure de tendresse après avoir fait l’amour…Un
frisson et un soupir de contentement, la plénitude qu’on ressent après tout ça. Ça fait si longtemps que je ne vis plus cela.
Bientôt ça fera 2 ans que ma mère nous a quitté. Je pense tout le
temps à elle. Tous les jours. Même si on ne partageait pas nos plus intimes
secrets, j’aimais penser qu’elle était là quand même. Je ne lui racontais pas
mes soucis et mes peines, je me disais que le fait de lui raconter tout ne
ferait que l’inquiété. J’ai toujours eu une certaine gène à parler avec elle. Mais
j’aimais ma mère. Je l’aimerai toujours et je ne cesserai d’avoir de la peine
qu’elle soit partie. Je la sens autour de moi. Je veux croire qu’elle est bien
là ou elle est.
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