Aujourd’hui
j’ai décidé de me faire plaisir. Je suis partie magasiné. Je me suis offert des
produits de beauté. J’ai dépensée 115.00$. Ça m’a fait du bien. Des ombres à
paupières, des pinceaux neufs, du vernis à ongles, de la crème pour le visage, du
chocolat…plein de choses qui me tentaient. Je me dis que je le méritais. Ce
soir j’ai refais mes ongles avec une manucure française dans les tons d’argent
avec des petites fleurs blanches. C’est du temps pour moi et j’aime m’occuper de moi. Demain nous
allons souper avec un couple d’amis dans un nouveau restaurant et j’ai l’intention
de porter une attention particulière à mon maquillage. Je veux être jolie. C’est
important pour moi de me sentir bien et à l’aise. Le maquillage m’aide à avoir
confiance en moi. Je me maquille depuis que je suis toute jeune. J’avais 10 ou
11 ans quand je me suis mise à me maquiller. Je regardais ma mère se préparer
devant son miroir et je la trouvais tellement belle. Elle se coiffait avec
attention, se maquillait et s’habillait avec gout même si on n’était pas riche.
Elle me disait que ce n’est pas parce qu’on n’a pas d’argent qu’il faut se
négliger. Que le savon ca ne coutait pas cher et qu’il fallait toujours soigner
sa personne. J’ai toujours suivi cette doctrine et je ne l’ai jamais regretté.
Je me coiffe, me maquille et m’habille convenablement avant de sortir travailler
ou quand je sors dans les magasins ou au resto. Ce n’est pas de la vantardise
ou du paraitre, mais c’est une question de respect envers ma personne. Je prends
soin de moi. Ma mère était quelqu’un de fière et ce n’était pas parce qu’elle
était sur l’aide sociale qu’elle devait avoir l’air de la chienne à Jaques.
Nous avons eu des vêtements chauds et même s’ils n’étaient pas à la dernière mode,
ils étaient chauds et confortables. Ma
mère faisait tout ce qu’elle pouvait pour nous offrir le nécessaire. Nous n’avons
jamais manqué de nourriture et d’un toit sur la tête. Elle nous a élevé seule
et avec son seule courage. Elle fut irréprochable, nous faisant passer en
premier .Elle a eu quelques amis, mais ils ne venaient pas habiter avec nous.
Quand nous avons quitté la ville pour la campagne, la vie fut plus facile pour
nous. Un logement neuf au lieu des taudis de la ville que nous avions connus et
qui était à prix modique et plus d’argent pour se nourrir. Bien sure il n’y
avait pas de surplus mais au moins nous étions bien. Bien sure dans ma tête d’ado
j’aurais aimé avoir de l’argent de poche mais c’était impossible. Elle ne
pouvait pas nous en donner. À 16 ans j’ai quitté la maison pour aller vivre ma
vie avec le gars qui aujourd’hui est mon mari. Je ne regrette rien. Je suis
devenue responsable assez jeune étant l’ainée de la famille et que mon père
était absent. Il nous a abandonné quand j’avais 10 ans. Laissant ma mère dans
le plus grand dénuement avec 3 enfants. Je lui en ai toujours voulu et j’ai
perdu confiance envers les hommes jusqu’à ce que je rencontre mon mari. Mais
cette dernière année m’a fait perdre mes illusions. Je crois que les hommes
sont tous à quelque degré près, menteur. Ils cachent ce qui fait leur affaire
et aiment les cachotteries. Oui je suis amère et désabusée. Mais c’est ce qui
arrive quand on est trompée. Je dois maintenant vivre avec ces pensées et je ne
sais pas comment faire pour soulager mon cœur. Parfois je me met à rêver que je
rencontre un homme et qu’il me comble de tendresse et d’amour tout comme quand
j’étais adolescente et que je rêvais au prince charmant. Je me suis remise à
fantasmer sur mon premier amant…j’avais 14 ans à ce moment là. Il a prit ma
virginité .Mais c’est un bon et beau souvenir. Ce fut agréable et il était à
peine aussi expérimenté que moi. J’étais quelqu’un de très précoce. J’aimais
voir un garçon excité par mes cheveux longs et ma poitrine généreuse. Lui était
beau garçon et il me plaisait beaucoup…je lui plaisais aussi. Ce fut lui que j’ai
choisi pour faire l’amour la première fois. Je ne l’ai pas regretté même si j’étais
bien jeune. J’aimais faire l’amour et toutes les fins de semaines nous nous
retrouvions pour renouveler l’expérience. Il mettait de la musique pendant que
nous faisions l’amour et quand j’entends ces chansons là je suis bouleversé et
mes souvenirs remontent à la surface. Quand on est en manque comme moi, on se raccroche
à ce qu’on peu. Ca fait plus de 7 mois que je n’ai pas fait l’amour et ça me
manque beaucoup… voilà.
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